dimanche 29 novembre 2015

"À la seconde que j’ai pesé sur le bouton, tu es parti. Parce que j’avais dit à l’univers, quelque part, que j’avais besoin d’énergie. Il me fallait de l’air frais, un message d’espoir. Mais tu n’es pas venu. Soleil.
Tu ne t’es pas présenté. Tant de fois j’aurais espéré que tu y sois, par quelques rayons, par contre j’ai toujours eu l’impression que tu me trimballais un nuage foncé au dessus de la tête, comme si ce n’était ce que je valais. Je me suis toujours tant demandé pourquoi tu agissais ainsi, je ne t’avais rien fait. La foi était partie, c’était pour moi inutile de croire en tes pouvoirs.
Le matin, sous les nuages, tu m’espionnais, mais ne donnait aucun signe de vie. Tu laissais la pluie tomber quelques fois pour que les gouttes se mêlent à mes larmes.

La main à mon cou, gorge nouée, j’expliquais à mon coeur que la vie allait se poursuivre du mieux qu’elle pouvait, regardant vers l’avant.

Et la colère demeurait, résistait, parce que tu ne te présentait jamais. Je ne voyais que ton reflet de lumière sur la neige et tu m’aveuglais. Comment avancer dans la vie si je suis aveuglée?

Jusqu’à ce que je me rende compte que, finalement, jamais je ne prenais le temps de regarder vers le ciel." - Marjolaine Nixe septembre 2014

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