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J'ai le matin dans les yeux, le vent au réveil frousse ma peau, le glacial définit ce rythme, l'édifice là-bas au loin reste enfoncé dans la mire des téléspectateurs, c'est Radio-Canada mais trop tôt encore pour quoique ce soit. Le ciel s'est transformé en un bleu mystère, le blanc sur la route au degré des voitures passantes, c'est froid mais calme dans le bruit de la cadence. Gauche, droite, rues non bondées, mais le vas-et-vient dans le métro se fait entendre. Vacarme de cafés non engloutis. Dans le wagon les yeux sont clos, les corps engourdis, l'on va travailler gagner notre vie quand je n'ai moi-même pratiquement dormi. Le jour se lève, l'écriture m'appelle.
J'empeste le mal d'être et d'aimer, la destruction m'habite comme l'os à son chien. Tout se chamboule, malhabile dans mes actions incertaines, débile de ne pas savoir quoi dire ou faire parce que le passé revient en force, j'imagine le pire, ce qui devra probablement arriver, lentement, sous peu, radicalement. Les méthodes insuffisantes, j'ai mal d'écrire mais de rien faire sortir, que la couleur noire de l'intérieur ne s'éclaircisse qu'au toucher de la lame sur ma peau, que le rouge décore sur la chair pâle jusqu'aux entrailles, parce que c'est trop, tout l'est. Les cicatrices vives d'émoi je ressent, j'habite cette douleur, imbibée de flammes.
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Sentiments évadés
je déplace le vide
tu caractérises le mouvement
de chacune des secondes
L'air est lourd
passé contraignant
répare-moi
L'envol, subitement
rejet des idées
concevoir l'impossible
le vrai et ardu
je déplace le vide
tu caractérises le mouvement
de chacune des secondes
L'air est lourd
passé contraignant
répare-moi
L'envol, subitement
rejet des idées
concevoir l'impossible
le vrai et ardu
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La ville à ses éclats
je répare les brisures
tout a été chamboulé
au même rythme que nous
Au gré de mon âme
puis-je libérer
ta carcasse de mon être
j'ai mienne à m'occuper
Tu rôdes autour des monstres
qui sont synonymes de nous
d'un passé encore encré
vachement trop déguisé
je répare les brisures
tout a été chamboulé
au même rythme que nous
Au gré de mon âme
puis-je libérer
ta carcasse de mon être
j'ai mienne à m'occuper
Tu rôdes autour des monstres
qui sont synonymes de nous
d'un passé encore encré
vachement trop déguisé
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