lundi 1 avril 2013




Je m'efforce de rester.
Pour que l'inconscient comprenne,
pour me détacher des grafignes de Simon
ou du rire de Jenyfer au secondaire
J'essaie d'oublier les poussées dans les cases de Mélissa
ou Gabriel qui me crache dessus avec ses amis
J'espère oublier Mathieu, Jean-Philippe
et Alexandre qui rient de moi en même temps.
Philippe qui me dédaigne.

 



J'essaie d'oublier ce que les gens pourraient bien penser, mais le corps en pense autrement.
psycho somatisations.
Cette bataille est encore mienne,
aujourd'hui,
toujours.

Il y a  des journées qui sont correctes, d'autres non.

Telle est la vie et ses combats.
L'impermanence des événements.

Toute délicate, elle mange son sandwich,
le livre ouvert, parcouru de miettes.
La chevelure quelque peu défaite par le vent
Rire éclatant, moi tout près, tremblant.

Et le calme s'est quelque peu installé.
Assise au coin du  café
autour de ma tour d'ivoire
je surveille les mille et un pas
Non dérangée par le calme
subitement arrivé.




-



Je salue les égarés du passé sachant que je ne pourrai plus les retrouver
  murmuresterminés
ne serait-ce que seulement dans mon esprit
votre hantise est tolérée, quasi acceptée

Des démons qui s'agitent, des corps qui subissent,
foutez-moi dehors ces quadrillés de pensées trop calculées.

J'suis plus capable de me faire border chaque soir par l'écriture de mes sens écorchés.

Encore dans la bataille désolante de devoir peut-être un jour m'évanouir à la non-délivrance consciente.

Caresse ma peau, toi, non présent, par la chair blême de tes sens

Fais-moi oublier juste un bref moment que j'ai mal
que je suis oubliée et seule

Il n'est pas tant demandé de profiter quelques temps de chaleur
que je ne retrouve plus en dehors des rêveries

Faire le juste équilibre entre le moi et l'autre,
les douleurs subies et toutes mes fautes.



-




Les rythmes se bousculent, s'entretuent, tant qu'ils veulent laisser deviner au doute ce qui paraît le mieux.

Les stratagèmes dénudés, j'espère devoir quitter sans problème le monde de l'attention. Mais je suis faite d'avance.

Laisser les choses telles qu'elles sont, les explorer, ces horizons. Ne jamais plus se créer une barrière devant l'ego qui ne fait qu'empirer l'emprise de mes maux.




-




j'ai consenti
au viol de mes idées
les valeurs troublées
déhanchée par le
vice
du trouble alcoolique

le vide se fait
les pensées ignorées
monde m'appartenant
je déhanche mes valeurs
d'un pas vers l'avant

je me suis effondrée
dans un abîme
quasi
mortel
le corps ne voulant plus réagir
l'âme beaucoup trop débordée
j'en
ai
assez

je me retrouve au lendemain
d'une
mort imminente
j'aurais pu crever parce que
je ne m'endure plus
je ne sais plus me contrôler
me diriger
me comprendre.



-





Je m'accroche de nouveau au départ de mes épaves douloureuses
Dur le choc de vivre une honte déstabilisante
Je cherche ce qui aurait pu arriver au-delà de mes espérances
Déshonneur et délivrance
je t'aurais massacré l'esprit et le corps
de ce que tu m'as donné, autant plus fort que la malchance
La vie m'enseigne à me guérir de mes troubles
à transgresser dans mes promesses.




-



De toutes mes forces
j'essaie
de briser la carapace forgée
douleur après souffrance
en vain
de reformer cette confiance

Je m'enligne vers
encore une fois
la tentative de
  recréer l'harmonie
  envers un passé
trop démoli

Je puise mes forces
du loin de la terre
le souterrain de mes humeurs
je les pleure et les vénère
pour que je puisse
m'en libérer enfin

Je brise mon univers
de préjugés
même si j'arrive à peine
à croire de nouveau
en l'humanité.




-



Je me rends à l'évidence qu'il importe davantage d'exister pour soi seul en premier lieu, le coeur cesse d'exister s'il ne fait que souffrir lorsque accompagné, j'déchire la plupart de mes souvenirs, j'espère trouver une parcelle d'ombre où je me suis installée, parce que de toute façon il est beaucoup plus facile de se laisser emporter que de sourire et s'forcer, puis pendant que mes tripes me font défaut j'exagère dans mes mots, parce que les maux s'y connaissant, je n'ai plus à les faire valoir, je devine ce que la vie tente de m'envoyer comme message, j'me dis que ça ne peut être pire que le passé, mais j'ai compris. Compris la douceur des apprentissages passés, du poids énorme que j'me suis enlevée, surtout d'aimer le sentiment d'être prête davantage d'affronter ce qui se présente à moi même si le corps tremble d'effroi.




-



Crier nos mœurs, les étendre sur la corde bien tranquille, lancer nos colères sur ces murs asséchés de joies oubliées, gérer minutieusement l'amour brisé du mois dernier, caresser chaque petite seconde passant, regarder avec le sourire ce soleil levant, détruire les restes de chaque souvenir malfaiteur, vouloir partir sur un jour nouveau, pleurer ces larmes qui ne sont que bienfaisantes, ce trop en moi qui a besoin de bouger sans être mangé, multitude d'émotions voulant se libérer par l'écriture et non les croustilles, passer du temps avec moi cette personne qui importe le plus, dormir le jour et vivre la nuit, prendre contrôle finalement un peu mieux chaque jour de sa vie.




-




Comme un tas de mouettes s'arrachant ce qui se mange.

J'ai déserté l'endroit, maganée de l'esprit
Le corps sale comme jamais parce qu'on l'avait détruit

Abîmée par les sens d'autrui de haut en bas
Jette-moi par terre un coup parti

Ton indifférence probablement la raison d'être
de ce qui est infligé

Force-moi une fois de plus
à devenir la raison de tes fantasmes

C'est parfait, continue
Autodétruis ce qui se présente devant toi

Les mains sales d’auto-dérision
Tu pues au nez de celles dont tu as abîmé

Blâme-moi aux circonférences de ta violence

Crie les mots des refus tous reçus
le blâme sur la cible mal choisie.

Les doigts se promènent
Crasse par dessus crasse

Va donc où je pense
Pelleter dans les champs de mensonges



-




Au lendemain de mon emprise
j'accepte le départ
lent
et serein
des habitudes acquises

La tête encore un peu lourde
s'efface des jours léthargiques
carêmes émotifs sans détours

si l'on me demande de tracer chemin
du parcours autrefois emprunté
l'amas d'expériences redoutables
apparaîtra dans le lot
de jours quelques peu abîmés

j'ai chaviré longuement dans
la mer des soupirs dévastateurs
je me suis noyée
dans trop de visages éloignés

je regarde souvent
ce passé étrangement pleuré
les jours plus solitaires
l'un de l'autre
l'enfant intérieur détruit
par ce que l'on ne lui
avait aucunement donné

j'ai cessé aujourd'hui
ne serait-ce qu'un brin
de courir après l'absolu
ce qui n'apparait jamais
au bout de mes doigts
l'invisible connu de tous
ce que l'on veut
sur le champ



-



 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire