je répare les brisures
tout a été chamboulé
au même rythme que nous
Au gré de mon âme
puis-je libérer
ta carcasse de mon être
j'ai mienne à m'occuper
Tu rôdes autour des monstres
qui sont synonymes de nous
d'un passé encore encré
vachement trop déguisé
*****
J'empeste
le mal d'être et d'aimer, la destruction m'habite comme l'os à son
chien. Tout se chamboule, malhabile dans mes actions incertaines, débile
de ne pas savoir quoi dire ou faire parce que le passé revient en
force, j'imagine le pire, ce qui devra probablement arriver, lentement,
sous peu, radicalement. Les méthodes insuffisantes, j'ai
mal d'écrire mais de rien faire sortir, que la couleur noire de
l'intérieur ne s'éclaircisse qu'au toucher de la lame sur ma peau, que
le rouge décore sur la chair pâle jusqu'aux entrailles, parce que c'est
trop, tout l'est. Les cicatrices vives d'émoi je ressent, j'habite cette
douleur, imbibée de flammes.
*****
J'ai
le matin dans les yeux, le vent au réveil frousse ma peau, le glacial
définit ce rythme, l'édifice là-bas au loin reste enfoncé dans la mire
des téléspectateurs, c'est Radio-Canada mais trop tôt encore pour
quoique ce soit. Le ciel s'est transformé en un bleu mystère, le blanc
sur la route au degré des voitures passantes, c'est froid mais calme
dans le bruit de la cadence. Gauche, droite, rues non bondées, mais le
vas-et-vient dans le métro se fait entendre. Vacarme de cafés non
engloutis. Dans le wagon les yeux sont clos, les corps engourdis, l'on
va travailler gagner notre vie quand je n'ai moi-même pratiquement
dormi. Le jour se lève, l'écriture m'appelle
*****
Sentiments évadés
je déplace le vide
tu caractérises le mouvement
de chacune des secondes
L'air est lourd
passé contraignant
répare-moi
L'envol, subitement
rejet des idées
concevoir l'impossible
le vrai et ardu
*****
Je connais la provenance
de tout envers toi
la seule chose que je voudrais
c'est traverser l'épreuve
que je reçois chaque fois
j'essaie juste de contourner
ces passages
tu marches droit devant
afin d'en finir
avec cette vie embrouillée
t'en as assez de ralentir
essayant de traverser
l'abîme de tes idées
ne jamais adresser la parole
à un étranger
quelque chose sûrement acquis
durant ton enfance maganée
j'ai les larmes qui coulent
par le rejet que l'on m'implore
chris
le visage authentique au mien
ce visage détérioré par la vie
et ses aventures
t'en as rien à cirer
ce ce que je veux ou veux pas
tu veux pas comprendre
j'en ai rien à cirer
de ce que je veux ou pas
je veux seulement comprendre
pas de jasette
c'est la paix que tu veux
t'enfermer dans une bulle de ciment
qui ne pète à rien sauf l'abus
t'en as assez d'brouiller du noir, ein?
tu veux juste avancer
marcher
droit devant
vers une vie qui te cherche encore
je le sais
je te comprend
je te ressent
nous sommes moi
t'as l'énergie dévastée
salie
je sais pas par quoi tu es passé mais
moi aussi
j'ai pas à t'apprendre
je te sais déjà
vouloir te perdre un peu
afin de me retrouver
et de marcher à mon tour
droit devant.
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